Faculté de diplomatie.

Prendre des notes, suivre, écouter les explications complémentaires, et répondre aux questions posées de temps à autre. Pour le moment, il se débrouillait plutôt bien - à son avis.

Il avait fini de copier, et répondit - ou du moins tenta de répondre - à la question, étant donné que peu osait s'y risquer :

J'ai un exemple, qui n'est pas à proprement parler un État niant la souveraineté d'un autre, mais plutôt d'un État refusant une certaine forme d'autonomie et d'indépendance relative d'une de ses villes : je veux parler de l'Artois, qui refuse une certaine liberté à Calais.

Il n'en dit pas plus, par crainte de verser dans la politique, pas vraiment l'objectif du cours.

JULIEN789

Le jeune Angel Von Wittelsbach grimaça et ronchonna face à la nouvelle : un devoir ! Terrible suplice pour le jeune adorateur de carottes Mimizanaise.Droit d'ingérance , souverainneté Angel voulait réagir !

Moi Maitresse j'ai pas d'exemple d'un etat qui ne reconnaissait pas l'autre par contre , bhe un copain espagnol il a dit que mon chateau de sable n'etait pas un chateau digne de ce nom , il me l'a detruit , il a fait un droit d'ingerance , c'est ca ?

Angel rougit à savoir si la maitresse allait le gronder Embarassed

angel_wittelsbach

Arielle offrit un sourire d'encouragement à Julien qui tentait une réponse.

Vous avez raison! Le cas de Calais illustre bien l'idée de souveraineté, bien qu'il ne s'agisse pas d'un État. Calais se considère indépendante de l'Artois, et donc souveraine. L'Artois, de son côté, nie cette souveraineté; les Artésiens disent plutôt que Calais appartient à l'Artois. L'idée ici n'est pas de décider qui a raison ou tord; il s'agit seulement de comprendre le fait qu'une entité déclare une souveraineté que d'autres lui refusent.

Le petit Angel lança à son tour une réflexion qui tira un petit rire de la comtesse.

En effet, mon jeune messire, votre copain a fait de l'ingérence car ce château vous appartenait. Vous étiez en quelque sorte souverain sur ce château. En décidant de le détruire, ce copain a nié votre souveraineté. C'est une autre façon de voir la même idée.

Plusieurs mines dubitatives faisaient face à la comtesse. Avait-elle été si obscure dans ses explications?

En fait, il y a d'innombrables exemples de ce que je vous ai exposé. Prenons le cas du nœud de Montreuil-Belllay: la guerre entre le Poitou et l'Anjou. Ce nœud, situé en Anjou, a été pris à un moment donné par le Poitou pour différentes raisons, ce qui a déclenché une guerre entre les deux provinces. Que ces raisons soient bonnes ou mauvaises, là n'est pas la question. Comprenez-moi bien, je ne porte aucun jugement de valeur sur ces événements. Je ne fais que constater un fait: en posant ce geste, le Poitou a nié la souveraineté de l'Anjou sur ce nœud. Il l'a pris, il a décrété qu'il était à lui et y a installé des armées. De son côté, l'Anjou a tout fait pour le récupérer, car il se considérait souverain sur ce nœud.

Si on revient au cas de la Bretagne, nous avons aussi vu une négation de sa souveraineté mais la situation diffère en ce sens où la vassalité entre en compte. Nous verrons cette notion la semaine prochaine. Pour l'instant, je vous rappellerai que la Bretagne a déclaré être entièrement souveraine et ne reconnaître aucune autorité au-dessus d'elle. Le Roy de France lui a nié cette souveraineté et une longue et sanglante guerre s'en est suivie.

Une pause, les prunelles d'Arielle scrutant les regards devant elle.

Avez-vous bien saisi? Pourriez-vous nommer d'autres exemples d'une telle situation?

Feuilllle n'avait pas suffisamment suivi toutes ces affaires là pour en connaître davantage, mais un mot la fit sursauter plus qu'un autre.

"Si on revient au cas de la Bretagne, nous avons aussi vu une négation de sa souveraineté mais la situation diffère en ce sens où la vassalité entre en compte."
Avait énoncé le professeur.

"- Dame, je sais bien qu'il ne faut poser aucune question sur le devoir précédent, je ne demande pas réponse à la question V, mais pouvez-vous nous expliquer ce qu'est la vassalité exactement sur notre beau Royaume ?"

Elle était ignorante des fonctions des vassaux, et n'en avait jamais rencontré, en tout cas pas consciemment.

rielle sourit à Feuilllle, sentant que ses longues explications n'avaient pas toutes été saisies par les étudiants. Il en avait été de même pour ces concepts l'an dernier, et il en serait probablement ainsi à chaque fois; la théorie n'était jamais très digeste.

Comme il est indiqué dans le plan de cours, j'en viendrai à ce point la semaine prochaine. Pour l'instant, j'aimerais m'assurer que vous avez bien compris ce dont il est question.

Ses murmures étaient chaleureux. Elle ne voulait pas empêcher les étudiants de poser les questions qui leur venaient à l'esprit, au contraire! Elle souhaitait seulement procéder par étapes car, la matière étant difficile à saisir pour la plupart, il fallait éviter de mélanger les concepts trop vite.

Les exemples de ce que je vous raconte sont très nombreux et concernent toutes les provinces, sans exception. Elles ont toutes, à un moment donné de leur histoire, vécu au moins un cas où leur souveraineté était bafouée ou elles-mêmes avaient piétiné la souveraineté d'un autre. Il peut s'agir d'une guerre, mais pas toujours. Il peut s'agir d'ingérence aussi, c'est-à-dire qu'une province qui irait se mêler des affaires d'une autre province.

Réfléchissez à votre province d'origine. Ne voyez-vous pas au moins un exemple qui illustrerait une telle chose?

Auxane ne savait pas si ou elle avait habiter pendant un temps il s'était passer un souci quelconque. Elle prit la parole quitte à se rendre ridicule.

- Professeur j'ai entendu qu'il y avait eu une guerre entre la Gascogne et la Guyenne, je ne sais pas si ceci pourrait en être un exemple.

Mais oui, bien sûr. Quelqu'un peut-il nous donner plus de détails à ce propos? Quel était le prétexte de cette guerre?
PROF

La blonde reprit la parole à nouveaux pour une fois qu'elle connaissait quelque chose elle n'allait pas se privé de le dire.

- Il me semble que ce qu'il avait déclencher cette guerre était qu'une armée de la Guyenne est aller envahir la Gascogne sans l'autorisation du conseil ducal.
AUXANE

Feuilllle murmura :

"- Dans le Maine, actuellement, notre religion et le Conseil Comtal représentatifs de l'État sont bafoués par des usurpateurs.
Mais il ne s'agit pas, du moins pas ouvertement, d'une ingérence d'une province sur une autre, mais de brigandages. Donc de l'ingérence sur ce que nous sommes par des personnes extérieures à notre campagne.Plus que de l'ingérence même, de la prise d'otages.
Cependant nul ne se sait trop ce qu'il en est exactement. Je parle de gens qui comme moi, ne s 'occupent que Du Très-Haut, ou de leurs champs et échoppes..
Les diplomates vont avoir fort à faire pour "soigner" tout cela, car les brigands viennent en majorité d'une seule province limitrophe."

Elle se tut, réfléchissant...
Des brigands, oui, mais avec sans nul doute des appuis puissants. Et où se trouvait la puissance sur le Royaume?
Le Maine était Comté du Domaine Royal. Peut-être que cela devait rentrer en ligne de compte aussi.

Elle se sentait nulle et sans expérience, avait l'impression d'entrouvrir à peine une porte sur les implications possibles d'une apparente attaque de caisses d'un Comté.
C'était probablement une simple pillage organisé par des malfrats, mais tout de même, elle commençait à se demander, même sans savoir les choses cachées de la politique, si de simples pilleurs auraient eu tant de vergogne et tant de facilités s'ils étaient si isolés que cela !

Lord sourit, puis continua.

Et la guyenne dira que s'est la gascogne qui a voulu l'envahir, dailleur bordeau fut prise il me semble...

Il regarda Cerdanne et lui fit un clin...

On peut dire aussi l'invasion du Languedoc en Rouergue egalement...
LORDMICK

Il avait pris le sourire du Professeur comme un encouragement, d'autant plus que son exemple illustrait parfaitement un autre type souveraineté bafouée.

D'autres à sa suite parlèrent d'autres exemples tout aussi bons. Puis le Professeur bifurqua sur la question d'ingérence.

Arielle_de_siorac a écrit:
Réfléchissez à votre province d'origine. Ne voyez-vous pas au moins un exemple qui illustrerait une telle chose?


Il se sentait décidément en forme aujourd'hui, le Julien. Il prit la parole à la suite des autres, pour exposer un exemple relatif à sa province d'origine :

Pour ma province - les Flandres donc - on peut citer l'histoire de la Hollande avec le plan de l'annexion d'Heusden. Il y avait d'ailleurs plusieurs armées d'Artois avec celle des Flandres.

Ou aussi, pour en revenir à Calais, l'annexion tout un temps de la ville aux Flandres.

Il se tut ensuite, ne voulant tout de même pas monopoliser la parole.

JULIEN

ehan leva un sourcil en entendant parler du "nœud de la discorde" lequel avait fait couler autant d'encre que de sang hélas avant qu'une paix ne fut ratifiée...

Dame en effet je crois que le nœud de Montreuil Bellay illustre bien la négation de souveraineté tout avis ou considération mis à part. Sourit aimablement...

En effet l'affaire de "Calais" peut à mon avis constituer une dénégation de souveraineté si l'on considère que Calais se voulait souveraine. Mais cela est un autre débat.

En se basant uniquement sur les faits, l'intervention Françoise en Provence peut représenter soit une ingérence dans les affaires de l'Empire - à moins d'une demande expresse de l'Empereur - soit une négation de souveraineté si on considère le Marquisat de Alpes Occidentales.

Hum...je n'émets pas d'avis personnel sur les raisons juste un avis sur les faits d'un observateur extérieur.

Puis nous avons eu l'affaire Berrichonne. Ingérence dans les affaires internes d'un Duché toujours en ignorant - volontairement - les raisons ayant conduits à ces faits.

Quand a la Gascogne et la Guyenne il s'agit plutôt d'une ingérence tout comme ce fut le cas entre le Périgord-Angoumois et la Guyenne. Le Périgord ayant proposé ni plus nous moins que la remise de villes Guyennaises au Périgord. Fort heureusement une médiation permis de revenir au calme dans ce cas.

Et bien entendu la Bretagne...triste affaire qui a aussi fait couler le sang a profusion en son temps pour au final une reconnaissance de souveraineté. Mais je suis de votre avis il y a sans doute des choses qui, en l'état et vu de cette salle, nous échappent pour le moment.

Plus loin de nos rives on peut aussi citer la prise de souveraineté du Principa de Cataluna...pardon si je prononce mal mais depuis une peu courtoise visite en la mairie que je dirigeais j'ai un peu de mal avec la langue de Don Juan Manuel.

Pour le Maine, il s'agit non pas d'un Etat niant la souveraineté d'un autre Etat tout aussi tragique que soit la situation.Il appert plutôt une sorte de vengeance personnelle...mais là je m'écarte et entre involontairement dans les raisons, pardonnez moi Dame je vous prie cet écart.

Un sourire à la Dame Arielle se disant qu'il donnerait bien une de ses montures pour discuter plus avant au bec à bec avec la diplomate.

JEHAN

Feuilllle avait du mal...
Tant de raisons, déraisonnables mais semblant raisonnées !
Visiblement, un des étudiants connaissait bien la fonction, elle l'admira silencieusement.

Bon ! Pas de panique!
Elle reviendrait plus tard sur ses notes.

Elle sourit, s'accorda quelques instants de rêve, car un léger souffle mentholé lui parvint de l'extérieur :
par la fenêtre entrebâillée, l'azur d'un ciel printanier chantait : des oiseaux y voletaient. Une mésange charbonnière portait en son bec une brindille presque aussi grande qu'elle...

Angel ecouta les exemples celui de la gascogne le fit rire , il se souvena de son parrain qui lui raconté les déboires de l'armee memento mori avec la gascogne et la complicité de la guyenne , puis il leva le doigt

Maitresse , maitresse !!! vous avez le bonjour de Dame Laureen au passage !! puis comme exemple on peut penser à la Provence aussi ou le droit d'ingerence se pose meme si a mon avis cela n 'en est pas !
angel_wittelsbach


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20% de la note
À remettre par MP au plus tard le lundi de la 4e semaine, à 23h59


Questions courtes - 6 points

« … » : Citations du professeur.

1. Quels sont les deux sens généralement donnés au mot diplomatie ?
« La diplomatie désigne l'ensemble des relations entre les États. Elle désigne également l'art de dire les choses sans froisser son interlocuteur. » 1 point

2. Quel est le principal pouvoir du diplomate ?
« Le véritable pouvoir de l’ambassadeur est l'information. » 1 point

3. Quelle est la différence entre le politicien et le diplomate ?
Le politicien doit passionner les foules au vu et au su de tous, le diplomate agit calmement et en toute discrétion.
« La paix doit être l'idéal qui motive le diplomate. C'est sa grande mission. » 1 point

4. Quels sont les deux principes de la souveraineté ?
- « Cujus Regio, Ejus Religio »: telle la religion du Roy, telle celle du pays.
- « Rex Est Imperator In Regno Suo »: le Roy est empereur en son royaume. 1 point

5. Le vassal de mon vassal est-il mon vassal ?
Non, pas forcément, il est le vassal de mon vassal, et seulement. 1 point

6. Une déclaration de guerre est-elle la fin de la diplomatie ?
Non, au contraire, la diplomatie doit essayer d’agir là où le reste n’a pas réussi !
« La diplomatie se doit d'être active et efficace en tout temps, quel que soit le statut des relations entre les États. »
« Si le diplomate doit avoir un idéal de paix, il se doit également de se montrer pragmatique dans son travail. Il ne pourra pas toujours permettre d'éviter les conflits armés mais selon sa compétence, son influence et sa capacité de négociation, il pourra très certainement contribuer à alléger les souffrances de la population. » 1 point

Mise en situation - 4 points

Le duc de Machin renie son serment d'allégeance au Roy et déclare l'indépendance de son duché. Le Roy lève l'Ost contre le duché Machin. Le baron X, anobli dans le duché Machin, participe à la défense contre l'Ost royal. Ce baron est également Chancelier de Machin; sur les ordres de son duc, il négocie avec succès une alliance militaire avec le comté Truc, qui vient alors en aide au duché Machin contre l'Ost.

1. Le Roy est furieux et décrète que le baron X est félon à la Couronne. A-t-il raison ? Pourquoi ?
Les barons ne doivent loyauté et assistance qu'au duc, et non au Roy. Ce « décret » du Roy n’est donc pas valable. Le baron agit avec loyauté et honneur. (Mais on peut comprendre la fureur du Roy !) 2 points

2. Le Roy est toujours furieux et décrète que le comte de Truc est félon à la Couronne. A-t-il raison ? Pourquoi ?
Les comtes ou ducs sont vassaux du Roy, qui a donc ici raison. Ce comte est « félon ». C’est un déshonneur grave.

Ajout : il faut différencier le respect envers le Roy, que l’on doit toujours montrer égard à son rang, et les devoirs que l’on a envers lui, très codifiés, même si cela peut se confondre bien souvent. 2 points

Question à développement - 10 points

D'après ce que nous avons vu en classe jusqu'ici, choisissez une province et dites en quoi elle est un État et qui est son chef d'État. Expliquez ensuite sur quoi s'applique sa souveraineté et quelles sont les limites de cette dernière.

Province choisie : Comté du Rouergue.
Elle l’avait choisie au hasard, par tirage au sort de toutes les Provinces du Royaume, dont elle avait excepté toutes celles du Domaine Royal et la terre du dauphin, et également celles dont les noms avaient été évoquées en cours.
Elle ne connaissait pas du tout cette province…

Le comté du Rouergue est une petite province (6478 habitants) de quatre villes, dont le Comte actuel est Messire Arnautpantagon. Je n’en ai jamais entendu parler.
Cet état possède sa capitale, Rodez, et trois villages installés en périphérie : Espalion, Millau, et Villefranche-de-Rouergue.
J’ai remarqué à la lecture de la liste des membres du Conseil qu’ils étaient tous de la même liste (PUR), ce que je n’avais encore jamais vu.
C’est peut-être pour cela que cette province fait peu parler d’elle ?
Il n’y a pas de Conseiller aux mines. Cela aussi est rare dans ma région.

Les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sont représentés par les Conseillers. *
La religion est sous la responsabilité de Son Éminence Monseigneur Nainainus de Nivellus Évêque de Die, et Préfet du saint Office. Deux autres membres du clergé l’aident dans es hautes fonctions.

Le Comte Arnautpantagon applique sa souveraineté en tout droit sur cette province, c’est-à-dire qu’il décide « des lois et des règles qui s'appliqueront à l'intérieur de son territoire afin d'assurer l'ordre dans sa population. Il possède l'autorité exclusive sur son territoire. »
La religion est celle du Roy, Aristotélicienne.

Ce Grand Feudataire mène son Comté comme il l'entend, mais doit impérativement respecter son serment fait au Roy, ce qui limite, bien sûr, ses possibilités d'initiatives.
Il pourra innover, induire appliquer que ce qui ne sera pas contraire à l'allégeance faite au Roy.


* Conseillers :
Porte-parole:Indifred
Juge:Aster
Procureur:Dragonne04
Prévôt des maréchaux : Crysania
Capitaine:Thibali
Connétable : Thierry_la_fronde
Bailli:Celia84000
Commissaire au commerce : Jehan_poilu
Conseiller:Harpege
Conseiller:Kittycat
Conseiller:Cerdanne 10 points

TOTAL: 20/20 Bravo!!!

Devoir 2
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Questions courtes - 6 points

1. Quelles sont les deux obligations d'un diplomate?
2. Nommez trois qualités que doit avoir un diplomate.
3. Le poste de chancelier ressemble à quel autre métier?
4. Quels sont les deux sens donnés au mot chambellan?
5. L'ignorance peut-elle être évoquée pour justifier une erreur?
6. Un diplomate peut-il discuter ouvertement de son travail avec ses amis?

Mise en situation - 4 points

Messire Machin vient d'être nommé ambassadeur du duché X auprès de son voisin, le comté Y; il va donc se présenter à la chancellerie du comté Y pour y rencontrer son homologue. En même temps, le duché X déclare la guerre au duché Z, un autre voisin. Les motifs invoqués pour justifier cette guerre ne font pas l'unanimité ni dans le duché X, ni ailleurs.

1. Le chancelier du comté Y reçoit Messire Machin comme le dernier des pouilleux. Il l'injure copieusement et le renvoie chez lui. À qui le chancelier du comté Y vient-il de manquer de respect? Pourquoi?
2. Messire Machin, ulcéré, rentre chez lui et va en gargote déverser son fiel sur le duc de X, affirmant qu'il est un tyran et que cette guerre est une honte. A-t-il manqué à ses devoirs? Si oui, lequel? Sinon, pourquoi?

Question à développement - 10 points

D'après ce que nous avons vu en classe jusqu'ici, expliquez comment vous développeriez votre réseau de contacts si demain, vous étiez nommé ambassadeur auprès de la Bretagne.


Passons à présent au point suivant: le diplomate.

Le chef d'État doit entretenir des relations avec les autres chefs d'État, en plus de savoir ce qui se passe au-delà de ses frontières. Or, puisqu'il ne peut pas être partout - et qu'en plus, il n'a pas que cela à faire - il délègue la responsabilité des relations extérieures à un chancelier.

Ce dernier a donc le devoir de veiller à toutes les relations avec les autres États en plus de s'arranger pour être au fait de tout ce qui se passe à l'extérieur qui pourrait être pertinent pour sauvegarder les intérêts de l'État. En cela, le rôle du chancelier est très proche de celui de chef des services secrets. D'ailleurs, une collaboration est nécessaire entre les deux; parfois, il s'agit de la même personne.

Une pensée attendrie s'envola au Ciel, vers un vieil ami pour qui cela avait été le cas.

Vous remarquerez que d'une province à l'autre, le vocabulaire change un peu, comme l'a justement fait remarquer Messire Maviste. En effet, en plusieurs endroits, le chancelier tel que je vous le décris est plutôt appelé chambellan. Ailleurs, la différence est nette entre les deux: le chancelier est responsable de la diplomatie tandis le chambellan est le bras droit du chef d'État, celui qui le remplace en cas de besoin. Par exemple, en Béarn, il fut un temps où j'étais à la fois chancelière, c'est-à-dire que je dirigeais la diplomatie béarnaise et que j'étais à la tête de la chancellerie, et à la fois chambellan, c'est-à-dire que je devais remplacer le comte lors de ses absences, malheureusement fréquentes.

Ainsi, quand on doit s'adresser au chancelier ou au chambellan d'une autre province, il est important de se renseigner au préalable afin de savoir quel rôle exactement on attribue à cette personne dans cette région, ceci afin d'éviter tout imbroglio fâcheux. Pour les besoins du cours, notez que j'utilise le mot chancelier.

Arielle balaya du regard la table devant elle, à la recherche de quelque nectar pouvant étancher sa soif.

Le chancelier ne pouvant lui non plus être partout à la fois, il délègue à des ambassadeurs. Ces derniers sont généralement assignés à un ou deux autres États chacun avec lesquels ils devront entretenir des relations, préférablement amicales bien sûr. L'ambassadeur devient donc le premier responsable des liens qui peuvent être tissés entre deux contrées; il est là pour construire les relations et pour veiller aux intérêts de son État auprès de l'autre. Dans les prochaines semaines, nous verrons plus en détails ce qu'il doit faire concrètement pour accomplir son travail.

Y a-t-il des questions jusqu'ici?

Pas de questions, alors je continue. Passons maintenant aux devoirs et obligations du diplomate.

Le chancelier et l'ambassadeur sont soumis essentiellement aux mêmes devoirs et obligations l'un et l'autre, le chancelier ayant en fait délégué une partie de son travail à ses ambassadeurs. Bien sûr, des différences existent mais de façon générale, on peut relever trois devoirs et deux obligations qui s'appliquent à tous les diplomates.

D'abord, le devoir de représentation. En effet, vous vous en rappelez, le diplomate a pour fonction première de représenter son État auprès d'un autre. Cela signifie qu'à l'extérieur de sa province, il incarne l'État à la place de son chef d'État. On lui doit alors le respect d'une telle charge, mais il doit aussi agir en conséquence, avec dignité: il n'est plus simplement lui-même, il est l'État. Son comportement doit donc servir les intérêts de l'État, et non ses propres fantaisies.

Le deuxième devoir est celui le plus souvent trahi car le plus mal compris. Il est pourtant aussi important que les autres; y manquer peut même aller entraîner un procès pour haute trahison, dans des cas extrêmes. Il s'agit du devoir de réserve, qui consiste à observer une retenue dans l’expression de ses opinions, notamment politiques. En effet, puisque le diplomate représente l'État à l'étranger, il serait malvenu d'aller en critiquer les institutions, ou même simplement les décisions. Bien sûr, cela limite quelque peu la liberté d'expression dont tant d'autres aiment à abuser; c'est le prix à payer. Cela ne signifie pas qu'un diplomate ne puisse jamais dire ce qu'il pense! Mais il est si facile et tentant de manquer à son devoir de réserve qu'un diplomate doit redoubler de prudence quand il s'aventure à émettre des commentaires personnels sur l'État qu'il représente.

Ce devoir est parfois confondu avec le dernier, celui du secret: nécessairement, le diplomate manipule des informations confidentielles ou sensibles au cours de son travail. Ces informations peuvent être de toute nature, politique, militaire ou économique, par exemple. Or, il lui est interdit de divulguer ces informations sous peine encore une fois de risquer d'être accusé de haute trahison.

Un regard circulaire sur les étudiants. Avait-elle toujours l'attention de tous?

Par ailleurs, un diplomate est soumis à une obligation de présence. En effet, puisqu'il représente son État, il a de lourdes responsabilités à assumer. La moindre des choses est d'être présent physiquement et mentalement, à son poste. Normalement, on exige d'un ambassadeur qu'il fasse rapport à son chancelier à toutes les semaines, afin de permettre un suivi efficace de tous les dossiers, qu'ils soient urgents ou à plus long terme. De son côté, le chancelier est tenu d'être présent tous les jours en sa chancellerie et au conseil, en plus de participer aux différentes réunions ponctuelles qu'il peut y avoir, par exemple dans la coordination d'une défense commune de plusieurs provinces contre une menace commune.

Enfin, un diplomate a une obligation d'information. Il doit se tenir informé de tout ce qui pourrait être pertinent à savoir; il doit en outre transmettre ces informations à ses supérieurs. Retenir des renseignements utiles peut avoir des conséquences très graves! Aussi, plaider l'ignorance n'est pas valable, car s'il est démontré que le diplomate aurait pu sans problème obtenir ces renseignements, il se rend également coupable d'avoir manqué à cette obligation.

Avez-vous des exemples à proposer pour illustrer ces devoirs et obligations?

Jehan se dit qu'il allait conter une anecdote pour illustrer la chose...

Dame, je fus confronté à ce genre de situation. Un de mes ambassadeurs, excellent par ailleurs, s'est cru autorisé en place publique de critiquer la politique intérieure du Poitou.

Qu'il ait eu tort ou raison peu importait.

Je l'ai donc convoqué en mon bureau de la Chancellerie et lui ai fait la remarque qu'en sa qualité de diplomate Poitevin il ne pouvait décrier publiquement de la sorte la politique menée.

Il était persuadé de pouvoir s'exprimer.

J'ai donc du lui mettre le "marché en main".

Soit il était diplomate et poursuivait son travail sans aucun commentaire sur la politique du Comté, soit il quittait ses fonctions et retrouvait, pour les faits à venir et non ceux antérieurs à sa démission, sa liberté d'expression tout en étant soumis à un devoir de réserve et au secret sur les négociations auxquelles il avait participé.

Devant ma détermination le diplomate m'a écouté et nous le comptons toujours parmi nos membres les plus efficaces.

Il n'a jamais commis d'autres débordements. Je précise qu'à cette époque en plus l'accès public était ouvert à tous les États du Royaume. Vous imaginez sans difficulté ce qu'aurait pu avoir de néfaste un tel comportement si je n'étais pas intervenu.

Arielle acquiesça, le sourire en coin.

Certes, comme je le disais en début de session, de trop nombreux ambassadeurs - la plupart, en fait - ignorent même les bases de leur propre métier, ce qui les entraîne à commettre de telles erreurs. Chacun est si habitué à dire tout ce qu'il pense à tord à et travers que des concepts comme celui du devoir de réserve apparaît bien étrange aux non-initiés. Ce devoir n'en demeure pas moins essentiel pour préserver la crédibilité et la sécurité de l'État.

Y a-t-il d'autres exemples avant que je passe au prochain point?

[Semaine 5]

Le silence était retombé sur la classe. Pas d'autres exemples... D'accord. Arielle observa rapidement ses étudiants, se demandant si la baisse de participation était signe d'un certain désintérêt.

Je vais vous parler ce jour d'hui de la personnalité d'un bon diplomate.

Iceluy doit être très calme c'est-à-dire garder toujours son sang froid. Sa patience est quasi infinie; il est en parfait contrôle de lui-même et de ses émotions.

Bien sûr, avoir de la conversation aide énormément à tisser des relations avec des gens très différents les uns des autres, ce qui lui sera fort utile. Il en va de même pour le sourire charmeur, qui peut par contre s'effacer quand il s'agit de faire une mise au point sérieuse. De l'humour, en effet, cela facilite le tout.

Un sourire.

Par contre, un bon diplomate n'est jamais hypocrite. S'il est malhonnête dans ses paroles ou dans ses actes, cela se saura, cela se sentira. Et sa crédibilité en sera irrémédiablement affectée. Non, un bon diplomate est exactement le contraire: il dit toujours la vérité, ou du moins une partie de la vérité. Tout son art consiste à la dire de façon à ce qu'elle soit bien reçue.

D'ailleurs, la diplomatie repose sur une parfaite maîtrise de la langue. La première condition est donc de s'exprimer clairement et simplement, en ayant conscience du niveau de langage que l'on utilise. Souvent, les mots peuvent être interprétés selon plusieurs niveaux: une phrase anodine peut en réalité être assassine, un compliment peut être en fait une injure, un oui peut être un non et un non peut être un "nous verrons". Le bon diplomate doit donc pouvoir jouer avec aisance avec les mots, leurs différents sens et les messages qu'ils peuvent cacher.

La comtesse se leva et, appuyée sur sa canne, fit quelques pas pour se délier les jambes.

Le bon diplomate doit faire preuve d'un certain caractère en ce sens qu'il ne doit pas se laisser marcher sur les pieds, car lui manquer de respect, c'est en manquer aussi pour l'État qu'il représente. Par le fait même, il lui faut se comporter avec la dignité requise par un tel rôle.

Être cultivé et intelligent, c'est aussi fort important. Le bon diplomate doit en savoir un minimum sur l'histoire, sur la politique, sur les réalités sociales, enfin sur tous les aspects de la vie afin de pouvoir justement travailler avec intelligence. En cela, la curiosité est tout indiquée: il s'agit de se montrer curieux des choses de la vie, de vouloir apprendre, de s'intéresser aux gens et aux choses pour développer sa culture générale.

Par ailleurs, il est bien sûr impératif d'avoir un excellent esprit d'analyse, un bon sens de l'observation et la capacité à synthétiser l'information. Ainsi, le diplomate peut déceler les mensonges parmi les vérités, arriver à lire entre les lignes, décrypter ce qui se cache dans l'esprit des autres et en retirer l'essentiel de ce qu'il y a à savoir.

Les prunelles noisette de la comtesse vinrent se plonger dans les regards fixés sur icelle.

Pour ce faire, il doit bien sûr faire preuve d'empathie. Le diplomate ne fait pas qu'écouter ce qu'on lui dit, il fait de l'écoute active: il observe, il questionne et cherche ce que ses interlocuteurs veulent exactement. Nous verrons dans l'année 2 de ce cours comment mener de bonnes négociations mais pour l'instant, je vous demande de retenir que la question n'est pas de savoir ce que vous penseriez à la place des autres, mais plutôt ce que les autres vont véritablement penser.

Vous savez, tout ceci peut vous sembler une montagne mais rassurez-vous: vous pouvez faire un excellent travail en diplomatie sans nécessairement être tout cela. Soyons francs, nous sommes tous humains et nul ne peut en permanence incarner ce diplomate de rêve. Je vous dessine simplement le portrait du diplomate idéal, ce vers quoi tout nouvel ambassadeur devrait tendre pour tenter de s'améliorer.

J'en viens à vous préciser également qu'il n'est pas nécessaire d'avoir déjà une longue expérience de la vie pour être un bon diplomate. Bien sûr, cela aide mais n'est guère un prérequis.

Arielle se tut, attendant d'éventuelles questions.

Ratou se leva et se permit de poser une question.

Pardonnez-moi, je vois effectivement qu'il n'est pas si simple d'excercer la fonction de diplomate et que cela nécessite de grands talents cachés.
Par contre, connaissant une situation similaire, comment peut réagir un diplomate d'un Comté A s'il se retrouve face à un Chambellan d'un Comté B peu enclin à l'aider dans sa mission.
Peut-il ouvertement montrer la mauvaise volonté du Chambellan récalcitrant afin qu'il puisse s'informer correctement des actions importantes au sein du Comté B ? Peut-il se renseigner auprès d'une autre personne du Comté B ? Sans doute que oui mais cela comporte le risque d'offusquer alors le Chambellan si ce dernier est de mauvaise foi.

Ratou se tut. Elle ne savait pas trop si elle s'était bien exprimée. Sa question relevait d'une situation existante et elle était certainement plus limpide pour elle que pour le Professeur qui ne la vivait qu'à travers ses propres paroles.

Ayant soigneusement écouté le professeur, dont il partageait les approches du "bon" diplomate, Jehan écouta sa condisciple poser une question et...et oui il ne résista pas à lui répondre. Peut être l'habitude du Chancelier à aider ses ambassadeurs. Cette question lui avait été posée plusieurs fois durant ses fonctions...

Tout en guettant la réaction du professeur il se lança...

Damoiselle Ratou, pardonnez moi je vous prie.

Comme nous l'a indiqué notre professeur l'une des qualités du diplomate est de savoir obtenir de l'information, du renseignement. Par expérience j'aurais tendance à dire que ce renseignement ne doit pas être pris sans réserve. Il faut, dans tous les cas, essayer de le recouper pour soit le confirmer soit l'infirmer.

Pour en revenir à votre exemple, quelle que soit les relations avec le Chambellan, il ne vous est pas interdit de sonder ailleurs si je puis dire.
Cela d'une part parce que le Chambellan peut avoir une vue plus ou moins partisane et tenter de vous en convaincre, mais aussi pour savoir le degré de fiabilité que vous pouvez lui accordez.

Donc s'il ne coopère pas, tout en gardant de courtoises relations avec lui, vous pouvez, en toute discrétion, vous renseigner par ailleurs.
C'est ce que je conseillais à mes ambassadeurs il y a encore peu de temps.

Puis se tournant vers le Professeur avec un sourire léger...

J'espère ne pas avoir empiété sur le sujet Dame, et si je fais fausse route je vous remercie de vouloir bien me reprendre. Parfois dans nos fonctions il arrive que nous tenions pour bonnes des attitudes qui en fait sont sujettes à caution.

Maviste écoutait les remarques constructives de tous ces collègues.La question que ratou avait posée lui rappelait étrangement quelque chose. Une sorte de vécu , très frais....
Il préféra en sourire se disant au fond de lui qu'effectivement , n'est pas diplomate qui veut.Même certains chambellans de certaines provinces de la couronne nécessiteraient d'avoir recours à des cours sur les bons usages de la diplomatie...

Maviste décida de poser une question:

" Quelle réaction doit-on avoir par rapport à un chambellan du comté (dont vous avez la charge ) qui vous dit textuellement que "vous n'êtes pas sa priorité" que de toutes manières vu l'éloignement de votre duché, il a d'autres priorités et que sa conception de la diplomatie n'est pas la quête de l'information contrairement à vous (sous entendant vous n'avez qu'à vous déplacer...)et qui ment ouvertement dans une lettre adressé à votre supérieur hiérarchique en précisant qu'il a mis à votre disposition des informations qui ne l'ont pas été?

Les interventions fusaient et Ratou retrouva des informations fort utliles aussi bien dans les réponses que dans les questions qui venaient des autres élèves.

Merci pour votre réponse Messire Jehan de Proisy. Votre intervention me convient tout à fait et je pense que notre professeur pourra confirmer vos précisions. N'est-ce pas Professeur ?

D'ailleurs, la question de Maviste rejoint un peu nos interventions. Je suis ravie qu'il la pose car elle rejoint bien le souci que je posais.
Quelle réaction avoir ? Oui, là est le souci car, face à la mauvaise foi, il n'est vraiment pas simple de rester diplomate. Alors, que faire, continuer son travail et faire fi des commentaires désobligeant du Chambellan du Comté dont on a la charge. Cela pose quand même le souci de se voir "dénigér" au sein même de son propre Comté. La chose n'est pas si simple.

Essoufflée et honteuse d'avoir manqué autant, elle s'assit au fond de la classe discrètement, et commença à rattraper son retard sur les ours.
Elle jonglait entre le Scriptorium, le Séminaire, les réunions du Clergé et l'Université, et cela lui plaisait! Enfin tant que d'un autre Royaume IrRéeL ne surgissait pas de travaux imprévus!
Elle sourit, elle ferait tout pour être à jour à ses deux cours, elle avait bien fait de laisser en s'excusant le troisième, elle n'aurait jamais eu le temps.

Devoir 3
20% de la note
À remettre par MP au plus tard le lundi de la 8e semaine, à 23h59


Questions courtes - 6 points

1. Quel genre de charte est le plus courant en diplomatie?

Les chartes les plus fréquentes sont celles établies lors d'une alliance entre deux ou plusieurs États.


2. Quelle est la différence entre le traité et la déclaration?

Le traité est en fait un contrat entre deux États qui s'engagent à en respecter les clauses. La déclaration est un outil beaucoup plus souple que le traité, car comme son nom l'indique, elle n'est là que pour permettre à l'État de déclarer quelque chose, sans pour autant que ce soit contraignant pour lui ou pour quiconque.


3. Comment s'appelle la partie d'introduction d'un traité?

Le préambule.


4. Combien d'idées peuvent être incluses dans un article?

Une seule, mais elle peut être déclinée en plusieurs alinéas qui viendront préciser les éléments constituant cette idée.


5. Qui peut rédiger un traité?

L'ambassadeur, le chancelier, le chef d'État ou un Conseiller.


6. Qui peut signer un traité?

Le chef d'État et le chancelier.



Mise en situation - 4 points

Après de longues négociations, le Royaume de X et le Royaume de Y ont signé un traité de non-agression dans lequel chacun s'engage à ne pas reconnaître la souveraineté d'une province que l'autre considérerait rebelle. Or, dans le Royaume de Y, la province de Truc vient de déclarer son indépendance et le Roy de Y est en train d'assembler son ost afin de mater ce qu'il considère comme une rébellion.

1. Si le Royaume de X accepte de recevoir en audience privée le chancelier de Truc, est-ce une dérogation au traité? Pourquoi?

Non, ce n'est pas une dérogation. Le fait que ce soit une audience privée est déterminant: cela n'implique pas une reconnaissance officielle de la souveraineté de Truc. Par contre, il faut tout de même se montrer prudent car un tel entretien pourrait paraître louche aux yeux du Royaume de Y.


2. Si le Royaume de X déclare publiquement que le Royaume de Y et la province de Truc doivent faire la paix et se propose pour servir de médiateur, est-ce une dérogation au traité? Pourquoi?

Oui, c'est une dérogation au traité, car en faisant cela, le Royaume de X dit implicitement que le Royaume de Y et la province de Truc sont deux entités différentes. S'il voulait respecter le traité, il considérerait cette question comme étant une affaire interne au Royaume de Y et ne s'en mêlerait pas par respect pour la souveraineté de Y.



Question à développement - 10 points

D'après ce que nous avons vu en classe jusqu'ici, rédigez une déclaration en supposant que vous êtes le chancelier des Flandres et que l'Artois vient d'attaquer Compiègne.

La réponse peut énormément varier d'un étudiant à l'autre. L'important est d'abord, bien sûr, de se montrer très courtois et de ne pas accabler l'Artois outre mesure car il lui faut tout de même préserver ses relations avec lui, surtout considérant la position géographique des Flandres (il lui faut passer par l'Artois pour accéder au reste de la France). Il s'agit donc essentiellement de se prononcer contre cet acte de guerre, de déplorer le recours à la violence et d'inviter les parties à négocier pour en revenir à la paix.



Y a-t-il des questions avant que je vous soumette l'examen final?